6 septembre 2012

Rapport du CIEP SUR Ottignies Louvain-La-Neuve ELECTIONS OCTOBRE 2012

Rapport du CIEP Brabant Wallon (Centre d'information et d'éducation permanente- MOC) en vue des prochaines élections communales pour la commune d'Ottignies Louvain-La-Neuve, les avis sont formulés sous formes de questions adressées aux élus locaux.




Logement :

Nous sommes avec cette question, devant une constante quant à l’explosion des prix des loyers et de l’écart croissant entre les prix des privés et des logements sociaux dans la commune d'Ottignies Louvain-La-Neuve. Vous savez que beaucoup de jeunes doivent fuir l’entité car ne peuvent continuer à vivre là où ils ont toujours vécu. L’explosion démographique semble ne concerner qu’une classe sociale et économique favorisée. Nous sommes plus qu’alarmés au vu des chiffres fournit pas SONECOM.
Si déjà la proportion des logements sociaux n’est que de 5 % à l’heure actuelle, au vu des politiques mises en place, il semble que cette proportion sera encore plus faible dans les années à venir.

Que comptez-vous faire pour pallier à cette carence ?


Mixité interculturelle et sociale :

Comme relevé pour l’enseignement, nous retrouvons dans nos institutions une carence attentionnelle vis à vis des populations d'origine étrangère à Ottignies Louvain-La-Neuve : pas de mixité interculturelle, pas de services d’accueil pour des membres de communautés différentes. Le réflexe est encore de s’adresser au CRIBW, dont la mission n’est pas de pallier aux insuffisances (par exemple) des services communaux.

Avez-vous l’intention de proposer des services complémentaires ?

L’enseignement :

Les écoles semblent relativement élitistes, et une réalité actuelle est que l’enfant d’une population
précarisée n’est pas le bienvenu dans certaines écoles
(même si celle-ci est de proximité. Ex. Notre
Dame, LMV). Par ailleurs, nous sommes une commune au taux le plus fort de nationalités différentes. Force
nous est de constater que l’inter culturalité n’est pas suffisamment prise en compte. Des projets
spécifiques et une attention particulière devraient voir le jour pour les enfants d’autres cultures.

Que comptez-vous faire pour pallier à ces inégalités ?

(...)
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Ces questions seront débattues lors du -
Forum-débat citoyen - à la Ferme du Douaire
OTTIGNIES LLN, le 2 OcTObre 2012 à 19h30
organisé par le CIEP BW

20 avril 2012

écolo à Louvain-La-Neuve, décalage avec la population - élections, bourgmestre Jean Luc Roland ecolo MR

Le Parking RER et le quartier Courbevoi

 par le collectif Urbaverkoi (LIEN)
Si vous prenez le train en marche...
Depuis plusieurs années déjà, la SNCB, l'UCL, la ville d'OLLN et la Région wallonne ont conclu un accord pour la construction d'un parking souterrain de 3.300 places réparties sur 5 niveaux, situé le long du boulevard de Wallonie, à l'intérieur de Louvain-la-Neuve. Les trois niveaux inférieurs, soit 2.400 places, seront dédiés au parking-relais RER. Les deux étages supérieurs, 900 places, sont destinés au quartier Courbevoie dit « durable » dont la construction devrait être prise en charge par la société Courbevoie, composée de Besix et Thomas&Piron associés à l'UCL. Au programme théorique : 500 à 600 logements dont 1/6 à 1/3 de kots, des commerces, services et bureaux. A côté, un parc nécessaire pour accueillir le bassin d'orage rendu indispensable par l'imperméabilisation de 25.000 m².
 
En guise de mise en bouche, nous vous proposons ici quelques-uns de nos doutes et rêves collectifs.
Nos doutes : 7 bonnes raisons pour remettre ces projets en question
  1. des parkings surdimensionnés
  1. l'intermodalité bus-train fortement entravée
  1. un kiss&ride compromis
  1. une infrastructure non reconvertible et inadaptable
  1. un coût financier important pour la collectivité et pour les futurs acquéreurs
  1. des impacts négatifs sur l'accessibilité et la « durabilité » du logement
  1. des incidences négatives sur l'environnement local et la qualité de vie
Nos rêves : 7 bonnes raisons d'envisager des alternatives (...)
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« DEUX RÉALITÉS POUR LES CITOYENS D'OTTIGNIES LOUVAIN-LA-NEUVE »

Publié par un Louvain Citoyen sur ; Ecolo une étiquette verte sur un projet de droite? Quel bilan à Ottignies Louvain-La-Neuve avant les élections ? 1 mai 2012

« Il y a deux réalités à Ottignies Louvain-La-Neuve :

 => Celle des gens à l'abri des difficultés économiques de la crise et qui peuvent uniquement se focaliser sur leur vélo, leur jardin et les petits aménagements de leur quartier.... Bref, une bonne partie de l'électorat de Jean Luc Roland....

=> De l'autre côté, il y a ceux qui sont soit exclut du monde du travail, soit en précarité (logement, santé, rupture familiale,...); soit sont travailleurs mais subissent la dureté de la crise économique (travailleurs pauvres, intérimaires, indépendants, travailleurs dans une entreprise ou un secteur en restructuration,... ).

Pour tous ces citoyens, les vœux de nouvel an de Roland 2012 (publié sur le site de la commune) sont à pleurer.... Quel vide, quel manque de perspective, quel manque de considération pour la réalité de tous les jours .... et on parle ici d'un bourgmestre (soit disant proche des citoyens).... Je n'ose pas imaginer ce qu'il aurait été en parlementaire ..... il est temps d'arrêter cette mascarade de la pseudo alliance citoyenne... il faut un projet socio-économique pour notre commune. »



OTTIGNIES LOUVAIN-LA-NEUVE : LA MAJORITÉ COMMUNALE SE CROIT À VERSAILLES. PENDANT CE TEMPS, LES IDÉAUX S'EFFONDRENT ET LES CITOYENS GRONDENT.

Nous recevons beaucoup de messages de ce type, dénonçant un pouvoir local beaucoup trop éloigné des préoccupations des citoyens. Faut il donner raison à ces blogueurs citoyens et à leurs "coups de gueule"? Il suffit de se rendre sur le site internet de la Commune d'Ottignies. Il illustre la politique de la ville et les projets à l'agenda de la majorité Ecolo-Ps-ICH.

En jetant un coup d’œil aux débats du conseil communal, on peut se faire une idée encore plus claire des préoccupations de ceux qui nous représentent ; à l'ordre du jour d'un conseil communal (voir http://www.olln.be/fr/hotel-ville-politique/conseil-communal/comptes-rendus.html), on trouve par exemple un débat majorité contre opposition sur l'opportunité d'acheter une voiture pour transporter le courrier de l'administration, cette "voiture verte" coûtera 29 000 euros!


Le 1er échevin Cedric du Monceau justifie cet achat par un pathétique: " Je rêve d’une ville sans bruit ", et déclare qu'il est ravi d’avoir personnellement acquis un véhicule hybride, nettement moins bruyant qu’un autre. Le point sera finalement voté.


OTTIGNIES, UN VILLAGE DU BIEN-ÊTRE, MAIS POUR QUI?

" Un projet mastodonte qui n’a qu’un seul but : faire du pognon! "

La séance du conseil communal du 28 février 2012 (voir : http://www.olln.be/fr/hotel-ville-politique/) portait sur le projet immobilier du « Village du bien-être» que la majorité (Ecolo-Ps-ICH) a décidé de construire sur le site du château Balzat, en face de l’athénée d’Ottignies (Petit-Ry, gare, avenue des Villas,...). 

Face à ce projet immobilier, les riverains ont eu beaucoup de mal à se faire entendre de leurs représentants, la séance était donc tendue, petit aperçu ; Même Mireille Andries (Ecolo), conseillère communale dénonce la politisation du projet : « Ce qui se passe ici, c’est la mise en avant d’un projet débattu par ailleurs, au sein de la CCATM. Un travail discret, sérieux, à l’abri de la presse et des habitants ». Le projet est traité de Projet "Mamouth", "disproportionné",...  Les riverains présents ont été gentillement priés de ranger au placard le tract qu'il avaient prévu de distribuer aux habitants du quartiers...

Même le libéral Jacques Otlet (MR) s'y est mis: « Ce qui nous interpelle, c’est le cumul des différentes fonctions pour aboutir à un projet mastodonte qui n’a qu’un seul but : faire du pognon ! Ce n’est pas à moi, gestionnaire hospitalier, que vous allez faire croire qu’une maison de repos de 120 lits n’est pas rentable ! Une résidence service « sociale » ? Mon œil ! Pensez-vous vraiment que ce sont les pensionnés lambdas d’Ottignies-Louvain-la-Neuve qui pourront se payer ce genre d’institution ?! Les préoccupations sociales du groupe GDF Suez, moi, j’ai des doutes ! »

On peut les juger opportunistes, il n'empêche que les libéraux auront été les seuls à mettre en avant des préoccupations sociales et la défense des intérêts des riverains... Incroyable! Et pourtant insuffisant pour que l'"Alliance citoyenne" s'interroge. Comme le disait sur ce blog un Louvain Citoyen ; "à Ottignies Louvain-La-Neuve, il semble que d'écologie il n'y en ait plus, et de projet politique encore moins". 

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Allez La relève !
Le 27 avril à la Ferme du Biéreau !

Les stands d’écolo j LLN, d’Ecolo BW et le bar vous accueilleront à partir de 19h00 ! Ecolo BW et écolo j LLN s’associent pour les jeunes !
Évènement Facebook

- Entrée gratuite !

30 mars 2012

PCA - Plan Communal d'Aménagement à la gare d'Ottignies - Urbakevoi

A 4 mois des élections communales, Le Park&Ride de louvain-La-Neuve devient infernal pour la majorité.
Yannick Natelhoff - La Libre Belgique 18/05/2012

Le projet d’Infrabel a été recalé suite aux recours introduits par des riverains. L’enquête publique concernant le Park&Ride a débuté ce mercredi.
La saga concernant le projet de Park&Ride à Louvain-la-Neuve vient de connaître un épisode supplémentaire. Un peu plus de trois mois après l’octroi du permis unique par la Région wallonne, tout est à recommencer !

Suite aux recours introduits par les riverains, les fonctionnaire technique et délégué de la Région wallonne ont en effet décidé de soumettre à nouveau le dossier à enquête publique.
Parmi les opposants au projet, figure l’association des habitants de Louvain-la-Neuve (AH). Laquelle avait fait part de son étonnement quant au fait que l’importance du trafic de transit sur les voiries d’accès de la cité universitaire n’avait pas (ou insuffisamment) été prise en compte dans l’étude d’incidences.
D’où le recours introduit par l’AH, qui a donc eu gain de cause avec l’annulation du permis octroyé par la Région le 10 février dernier. L’étude d’incidences a, depuis, dû être complétée et un dossier de près de 150 pages (!) y a été rajouté.

Pour rappel, le projet prévoit la construction d’un parking de 3.298 places répartis sur cinq niveaux, le long du boulevard de Wallonie, à proximité de la future gare RER et du quartier de la Baraque.
Au total, 2 355 places seraient réservées aux usagers du rail tandis que 69 seraient dédiées aux personnes à mobilité réduite. Le reste tombant dans l’escarcelle de l’UCL.
Le parking de 23 500 m² serait directement relié à la future gare RER de Louvain-la-Neuve, les quais et voies étant prolongés jusqu’au niveau -5, tandis que des aménagements seraient réalisés par le SPW pour relier le Park&Ride à l’autoroute E 411.

La bretelle de sortie 8a serait scindée en deux parties dont l’une mènera au parking, via un tunnel passant sous de la N 4. Dont coût : 44 millions d’euros pour l’ensemble du projet.
Au-dessus du parking, l’UCL envisagerait la création de 600 nouveaux logements dont un tiers serait dédié à la communauté estudiantine. Le reste sera mis en vente tandis qu’une résidence-services devrait être construite pour répondre aux besoins des personnes âgées vivant à Louvain-la-Neuve.
Des bureaux et commerces sont aussi prévus tandis qu’un parc de 2,5 hectares - avec bassin d’orage - agrémenterait le tout.
À noter, enfin, que l’enquête publique concernant le Park&Ride a débuté ce mercredi dans les quatre communes d’Ottignies-LLN, Mont-Saint-Guibert, Chaumont-Gistoux et Wavre. Elle se terminera le 14 juin prochain. Une réunion d’information devrait avoir lieu le 24 mai à Ottignies-LLN.

Ottignies - Louvain-La-Neuve : 2 poids - 2 mesures
pour un PCA sur les abords de la gare de LLN aussi!

Pourquoi la ville a-t-elle laissé la main aux propriétaires privés à LLN ? En effet, malgré les demandes et interpellations répétées d'Urbaverkoi et de l'Association des Habitants (voir leurs avis remis aux multiples enquêtes publiques) sur l'importance de considérer cette zone dans son ensemble plutôt que de manière morcelée (comme les enquêtes publiques sur les projets la concernant), pas de PCA pour cette zone autour de la gare de LLN, pourtant clef en termes de mobilité comme d'habitat.
(...)
Lire la suite sur le portail d'Urbakevoi

Urbakevoi est un Collectif de citoyens d'Ottignies Louvain-la-Neuve engagés pour un urbanisme qui tienne compte de l'avis et des besoins des habitants. Très critique sur le dévelloppement pris par la ville sous la majorité Ecolo-Ps-cdH, le collectif mène un profond et sérieux travail de réflexion et de recherche. Véritable épine dans le pied de Jean-Luc Roland et de l'UCL,  le collectif Urbaverkoi a  récemment introduit un recours auprès du Ministre Henry contre le projet d'aménagement RER. Lien : http://urbaverkoi.blogspot.com/ ).

29 mars 2012

Ecolo-Ps-cdH Alliance citoyenne d'ottignies Louvain-La-Neuve OU Alliance POLITIQUE?

Vous avez dit "alliance citoyenne" ?
Par une collaboratrice de Louvain Citoyen



Alliance quoi dites-vous ? Citoyenne ? Ne confondez-vous pas avec "politique" ? Et si les "habitants de la cité" se réappropriaient ce qualificatif usurpé et s'alliaient enfin aussi pour se réapproprier la politique ?
Après tout, faire de la politique c'est "s'occuper des affaires publiques", donc de la collectivité que nous formons. N'est-il pas temps de reprendre notre rôle dans la politique, au-delà des carcans institutionnels et de partis qui l'étouffe et avec elle la démocratie ?
Dans cette ville où se mêlent les couleurs en un magma qui semble hôter tout pouvoir d'action à l'électeur*,
Dans une ville qui tend à l'uniformité des modes de vie et de consommation, y compris culturelle, par l'écrasement de la différence sous les mastodontes,



Dans une ville qui se voulait pourtant, dès sa création, innovatrice notamment par la place occupée par les habitants dans sa conception et le tracé de ses évolutions,
Dans une ville où les citoyens résistent et créent toujours plus de bulles d'oxygène et de nouvelles manières d'être lien et d'être au monde,
Dans une ville en plein développement où les idées et les rêvent fourmillent,
où les habitants appellent à une véritable concertation qui transcenderait l'illusion et le cosmétique qui ne nous laissent plus dupes...


Comment allons-nous reprendre notre juste place ?
Et si ce blog devenait notre boîte à idées ?


Une utopiste

* car le bleu roi n'aiderait certainement pas à concrétiser les utopies d'une ville écologique,  plus juste et solidaire, avec ses projets de villas 4 façades autour des gares :-/Stop à l'usurpation, c'est l'heure de la réappropriation :-)

Il y a quelques mois,  la majorité actuelle annonçait son projet de rempiler main dans la main, toujours sous le nom d'"Alliance citoyenne".


Participez au débat sur notre ville en nous envoyant vos articles et réflexions à louvaincitoyen@gmail.com

17 mars 2012

Brabant Wallon : Terrain 100 euros par m2/ Maison 231.500 euros / parking RER "Park&Ride" A.H.

Le parking RER "Park&Ride" inquiète les habitants de Louvain-la-Neuve

La Libre Belgique L.Dm. le 17/03/2012
L’association des habitants n’exclut pas d’aller au Conseil d’Etat contre le parking RER.

Suite à l’introduction de la demande de permis unique pour le Park&Ride à Louvain-la-Neuve, l’association des habitants de Louvain-la-Neuve avait communiqué au collège en juin son inquiétude quant au trafic de transit. L’Association des Habitants (AH) estime que deux tiers du trafic vers le parking relais RER utiliserait l’entrée principale (depuis l’E411) et l’autre tiers le boulevard de Wallonie, laquelle pourrait engendrer, sur les voiries du centre-ville, un accroissement de trafic, de l’ordre de 360 véhicules, dès 7 h du matin.

Mais l’AH estime ne pas avoir été entendue. C’est pourquoi elle vient d’annoncer qu’elle irait en recours auprès du ministre Henry contre le permis octroyé par la Région le 10 février. L’AH se dit favorable au parking mais dénonce le trafic de transit et le bruit qu’il générera. Elle demande donc que l’accès au parking se fasse uniquement via la E411 et de réserver l’accès via le boulevard de Wallonie aux habitants de Courbevoie. (...) Et l’AH n’exclut pas d’aller au Conseil d’Etat.
 Pas de Conseil d’Etat envisagé pour le comité Urbaverkoi qui a aussi introduit un recours auprès du ministre Henry. "On regrette de devoir arriver à un recours, mais nous voulons que les choses bougent", note sa porte-parole. Celui-ci base son recours sur trois motivations principales : le surdimensionnement du parking RER (3300 places), le renoncement d’une plateforme multimodale et, enfin, un projet jugé inadéquat et coûteux alors qu’existeraient des alternatives peu ou pas étudiées.
Le collectif regrette également le morcellement du projet. "On a eu les informations par rapport aux accès après que le permis a été octroyé pour le parking", dénonce le collectif. De son côté, le bourgmestre d'Ottignies Louvain-La-Neuve Jean-Luc Roland (ecolo) répète que l’avis favorable de la Ville était assorti de 44 conditions dont 25 ont été retenues dans le permis. Il dit espérer parvenir à une solution qui convienne à tous.

Pour plus d'informations : 
Collectif Urbaverkoi de Louvain-la-Neuve http://urbaverkoi.blogspot.com/ Mail : urbaverkoi@gmail.com
Association des habitants de Louvain-la-Neuve ; l'AH - http://www.ahlln.be/ Scavée du Biéreau 3, 1348 LLN - 010 452 912

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Les maisons du Brabant sont les plus chères de Wallonie

Belga 01/03/2012
Pour les terrains à bâtir, le candidat bâtisseur devra débourser 100 euros par m2 dans le Brabant wallon contre seulement 30 euros en province de Luxembourg.
Le Brabant wallon reste la province la plus chère pour l'achat d'un bien immobilier toutes catégories en Wallonie, annonce jeudi le SPF Economie dans sa brochure "La brique en chiffres".
Le prix moyen d'une maison en Brabant wallon est de 231.500 euros alors qu'il ne faudra débourser que 120.237 euros en moyenne en Hainaut, province la moins onéreuse pour ce type d'achat. Pour un appartement, le Brabant wallon occupe encore le haut du classement avec un montant de 196.744 euros en moyenne. Encore une fois, le Hainaut est la province la plus favorable pour ce type d'achat (127.927 euros en moyenne).
Pour les terrains à bâtir, le candidat bâtisseur devra débourser 100 euros par m2 dans le Brabant wallon contre seulement 30 euros en province de Luxembourg. Enfin, pour une villa et résidence secondaire, il faudra compter sur 400.000 euros dans le Brabant contre 214.425 en province de Namur, province la moins chère.

15 mars 2012

Ecolo, une étiquette verte sur un projet de droite? Ottignies Louvain-La-Neuve par l'AGL

Crise de l'urbanisme à Ottignies Louvain-La-Neuve

Assemblée générale des étudiants de Louvain - AGL (Assemblée qui représente les étudiants de l'Université Catholique de Louvain). Par Delphine Masset  

Louvain-la-Neuve semble être dans une course à l’attractivité davantage axée sur le portefeuille du consommateur de passage que sur un urbanisme au service de la qualité de vie des habitants.  

Certes, nous savons combien les autorités doivent jouer avec des contraintes structurelles imposantes (financières et législatives), mais nous continuons à croire qu'il est possible, en initiant un certain déplacement, de « penser autrement ».

Parmi les problèmes actuels, le passage obligé du développement de la ville par l'extension de la dalle implique, du fait de son coût élevé, des collaborations avec de grands promoteurs immobiliers. Dans un premier temps, cette obligation initie un rapport de force en défaveur de la ville et en faveur du promoteur.  Ensuite, cette « nécessité » a tendance à faire émerger des projets de (trop) grande envergure dont la gestion est rendue difficile (contrairement à une multiplicité de petites promotions). Ce que nous proposons serait de se décaler de cet impératif historique coûteux et relativement contre-productif, pour commencer à envisager une conception de la ville sans la finalisation de la dalle. Nous ne serions plus ainsi pieds et poings liés face à des promoteurs qui auraient toute puissance sur leur projet une fois le contrat signé et le terrain cédé.

nouveau projet pour l'esplanade
Ecolo, une étiquette verte sur un projet de droite? On est en droit de se poser la question quand on voit à quoi ressemblerait l'extension pour produits de luxe de l'Esplanade.
Évidemment, nous ne sommes pas opposés à la présence de commerces à Louvain-la-Neuve mais bien à l'existence d'un appendice fonctionnant en cercle fermé. S’il était prévu initialement qu’une liaison piétonne traverse l'Esplanade pour aérer le centre-commercial et rendre sa traversée possible d'un quartier à l'autre, cette condition ne fut pas respectée par Wilhem & Co (promoteur immobilier de l’Esplanade). Et ce pour la simple raison que confier la gestion de projets d’une telle envergure à une entreprise privée entraîne un risque important de non-respect des contreparties exigées par le bailleur (ici, l’UCL).  En définitive, le prix de la « sous-traitance » d’un gros projet urbanistique avec un promoteur privé, c’est le risque  de ne plus pouvoir contrôler le développement et les retombées du projet et ainsi voir passer les intérêts de la population après ceux du promoteur. 
 
Pour revenir à l’extension de l’Esplanade, le dernier projet en date avancé par le promoteur immobilier Wilhem & Co (actuel propriétaire du terrain situé entre l‘Esplanade et la pompe à essence Total) prévoyait la construction d’une extension en forme de diamant géant. Celle-ci,  censée accueillir des enseignes de luxe, devrait, selon Peter Wilhem (CEO de Wilhem & Co) permettre d’« upgrader » le contenu du centre actuel et capter une nouvelle clientèle plus privilégiée (La Savate de Février 2011 ; « Projet d’extension de l’Esplanade »).

En accord avec la pensée de Tim Jackson, Docteur Honoris Causa 2011 de l’UCL et auteur du livre « Prosperity without Growth », nous pensons qu’il serait plus sensé d’allouer cet emplacement à la création d’espaces et de services publics. Ceci afin de créer des lieux d’échanges et de rencontres au service de la population néo-louvaniste. Ceci, aussi, dans le but d’éviter que le centre commercial ne fonctionne comme une zone de transit mais devienne une zone de vie plus intégrée à la ville. Nous serions partisan d’utiliser cet espace pour la création de logements, d’espace publics (parcs, plaine de jeux, etc) ou encore de structure pouvant accueillir des services publics comme une maison médicale, un point vélo (comme dans certaines grandes gares de Wallonie et de Bruxelles) ou une maison des jeunes afin de miser sur les jeunes pour recréer une vie associative. 

Les cas de l'Esplanade et de son extension ne sont pas des cas isolés de projets immobiliers en désaccord avec les principes écologiques et sociaux dont l’UCL et la commune d’Ottignies-Louvain-la-Neuve se disent pourtant les garants. 
 
Pour ne citer que quelques exemples, nous rappellerons la polémique autour de la construction du musée Hergé qui entraina la destruction d’une partie du bois de la source et de la maison des jeunes, le projet immobilier du parking du lac (terrain situé entre l’Aula Magna et l’église St François) qui accueillera notamment un hôtel et un centre thalasso, l’ « éco » quartier Courbevoie qui trônera sur 3 étages de parking sur un terrain jouxtant le quartier alternatif de la baraque (quartier autonome de Louvain-la-Neuve) ou encore la construction du musée de Louvain-la-Neuve au détriment d’une grande partie des étendues vertes du lac, lieu de détente privilégié des étudiants en été. Louvain-la-Neuve semble ainsi être actuellement dans une course à l’attractivité davantage axée sur le portefeuille du consommateur de passage que sur un urbanisme au service de la qualité de vie des habitants. Nous aimerions donc à l’avenir nous prémunir de mauvais choix concernant l’aménagement et l’urbanisme de Louvain-la-Neuve et en appeler à un débat sur la nécessité d’étendre la dalle au vu des implications urbanistiques que cela provoque. Selon nous, sortir de la logique contraignante de l’extension de la dalle et de ses implications financières ouvrirait la ville de Louvain-la-Neuve à un nouvel urbanisme moins mégalomane, plus cohérent et plus durable.

[1] « Trois remarques sur la multiplication des centres commerciaux » ; François Schreuer ; Revue Belge d’architecture ; Mars 2011
http://www.vesdre-avenir.be/photo.php?photoS=images%2Frevue-a-plus_2011-02-22.jpg&legende=Article

Pour contacter l’AGL à ce sujet : dmasset@aglouvain.be


Projet d'extension de l'Esplanade

Si tout d’abord la nouvelle ne semblait être qu’une rumeur, les sorties de presse sur le projet d’une future extension de l’Esplanade sont aujourd’hui de plus en plus fréquentes. Il semblerait en effet que le projet soit pour certains à un stade bien plus avancé que la simple lubie. Bien que l’UCL et les membres du conseil communal n’aient jamais eu vent du projet, le promoteur immobilier Peter Wilhelm (dirigeant de Wilhelm & Co et potentiel concepteur-financeur du projet) semble avoir déjà les idées bien claires.
Ce projet d'extension de l'Esplanade, de la forme d’un diamant géant, est un projet d'envergure : « L'extension offrira trois niveaux de surfaces commerciales comptabilisant 25.000 m2.(...) L'investissement s'élèverait à 100 millions d'euros 1». Le complexe est destiné à accueillir des enseignes de luxe, comme le souligne le futur investisseur qui y voit une occasion d' « upgrader » le niveau du centre commercial actuel afin d’attirer une nouvelle clientèle plus privilégiée (interne et externe à la ville) : « une zone de 600 000 personnes de Gembloux, à Overijse, de la frontière Flamande, à Lasne-Ohain n’est pas entièrement captée ». Comme il le confie à la presse, le concepteur souhaite faire de ce nouveau centre commercial une des emblèmes de la ville. Ce sera « la première chose que l'on verrait en arrivant à LLN (...) une nouvelle icône de la ville 2 ».
Louvain-la-Neuve est une ville universitaire et, peut-être plus que tout autre ville, elle ne peut se permettre un tel changement sans l’avoir mûrement réfléchi. Si nous sommes loin de nous opposer à toute évolution de notre ville, ce projet est lié à un nombre considérable de problématiques que nous avons le devoir de ne pas passer sous silence.
Voici quelques-unes des nombreuses interrogations que nous nous posons en tant qu’étudiants et citoyens.

Nul besoin de signaler que ce projet va à l’encontre des principes élaborés par les pères fondateurs de la ville. Si dans certaines dynamiques un parricide peut être nécessaire pour ouvrir la porte à de nouvelles perspectives, il ne faut pas néanmoins oublier la sagesse du terreau fondateur qui fut, ici, inspiré.
Les pionniers avaient à cœur d’en faire une vraie ville et non un simple campus, c’est à dire de mixer les différentes fonctions  académique, commerciale et culturelle. Bien qu’ils reconnaissaient la légitimité du secteur commercial, leur but était d’éviter les enclaves. Ils attendaient de la ville qu'elle soit un espace pluri-fonctionnel, comme une ville qui se serait développée de manière naturelle. L’extension de cet énorme centre commercial tel un appendice gargantuesque à la ville est pour le moins interpellante.
En faisant de Louvain-la-Neuve une ville piétonne, inspirée des dédales médiévaux, les pères fondateurs voulaient forcer les rencontres, amener ses habitants à investir les espaces publiques. Ils misaient donc sur la convivialité, la mixité sociale et la prise de responsabilité publique afin d’inclure les habitants dans le jeu politique, de créer une dynamique plus consultative qu'ailleurs. Ils semblaient avoir compris avant l’heure l’importance de la démocratie de proximité. Or cette question de la « Démocratie » au sein de la ville est aujourd’hui menacée. En témoigne la manière dont la construction de la première Esplanade fut menée ou encore la question de l’augmentation de la taxe de séjour sur les étudiants qui ne possèdent néanmoins pas la contrepartie de leur devoir : l’espace pour s’exprimer sur la ville. Ne sommes nous pas en train de briser ces valeurs toutes particulières qui font la particularité de notre ville?

Si Peter Wilhelm ne doute pas de l’existence de consommateurs potentiels ni de la viabilité financière pour les investisseurs et les futures chaines de magasin (de luxe), le projet semble superficiellement réfléchi  : « Ce qui interpelle le plus, à écouter le secteur de l'immobilier commercial, c'est l'absence de pensée globale. A l'image de Wilhelm & Co, l'économie et le commerce sont envisagés dans un système clos. Aucun intérêt n'est accordé à l'impact que pourraient avoir des stratégies commerciales sur d'autres sphères de la vie en société : environnement, sociale, aménagement du territoire, qualité de vie, santé» dénonce Inter-Environnement Wallonie. Ne faut-il pas évaluer les conséquences d’un tel investissement sous d’autres angles que celui du prisme financier?

Pour contacter l’AGL à ce sujet : dmasset@aglouvain.be

1 Propos de P. Wilhelm, Espace-Vie, décembre 2010, n11
2 La libre Belgique - Une extension du centre commercial de l’Esplanade, "au plus vite au mieux"  le 06/10/2010

3 mars 2012

antipub - casseurs de pub - résistance

Soirée de soutien antipub
NIG​HT of the PUBLICIDEA​D
Rien de nouveau : la pub est partout, tout le temps. Elle cherche par tous les moyens à tuer les libertés de penser, d'être et d'agir qu'il nous reste. Elle vampirise nos cerveaux pour faire de nous des zombies obéissants et avides de consommer tout et n'importe quoi.
Face à l'agression permanente de cette méga-machine, nombreuses sont celles et ceux qui résistent. Au grand jour comme au clair de lune, fléchettes, baguettes magique, épées lasers, formules d'invisibilité,  poudre d'arc-en-ciel, … tous les moyens du bord sont bons pour repousser l'envahissement publicitaire. La résistance, elle, ne s'achète pas ! Alors, on se cotise, on se prépare gentillement pour la suite et surtout, on fait la fête !
Où ?  au 47 (Matonge  - BruXSel)... Quand ? Le 10 mars dès 15h
Pour des raisons de sécurité, merci de ne pas publier l'adresse de la soirée sur le web (site internet, blog, ...) et de ne distribuer le flyer que de main à main.

La PUb est une machine à casser la nature, l’humain, la société, la démocratie, la liberté de la presse, la culture et les cultures, l’économie ou encore l’éducation.
Nous nous « humanisons » grâce à certaines « valeurs » : les valeurs qui motivent notre engagement sont la liberté, l’égalité, la fraternité, mais aussi l’amitié, le partage, la tolérance et le respect de la différence, ou encore le souci des plus faibles d’entre nous. Les seules valeurs de la pub ce sont le fric, la compétition, la loi du plus fort. Le citoyen n’a pas les moyens de contredire les multinationales qui dépensent des sommes gigantesques pour la pub.  
Plus d'informations : www.casseursdepub.org
Adbusters au Canada (www.adbusters.org)
Collectif "déboulonneurs" de pub (www.deboulonneurs.org) dont louvain Citoyen est solidaire.

26 février 2012

Ecolo une étiquette verte sur un projet de droite? Quel bilan à Ottignies Louvain-La-Neuve avant les élections

Quel bilan pour la majorité Ecolo-Ps-cdH ?

Les élections communales de 2012 arrivent à grands pas, il est temps de parler des promesses faites aux habitants d'Ottignies Louvain-La-Neuve, et d'en faire l'état des lieux.

À la veille des élections, il est temps de tirer un bilan en matière de logement, et de logements sociaux particulièrement;
en matière de la place des habitants dans la ville (par rapport aux commerces);
en matière de diversité culturelle (jugée trop élitiste par beaucoup);
en matière de démocratie locale, bien à la traîne malgré les promesses de la majorité,

Qu'en est il de la participation des citoyens aux décisions sur l'aménagement du territoire? Sur l'affectation du budget, notamment en matière culturelle et sociale? ...

Les avis divergent, surtout en matière de logement, depuis que la majorité a adopté le sacro-saint crédo de la "densification" (surtout autour des gares d'Ottignies et de LLN), les conflits se sont cristalisés autour de cette thématique, nottament dans le quartier au dessus de la gare à Ottignies (Petit Ry,...). Face à la forte résistance des habitants, la majorité a finalement lâché et abandonné le projet (en partie).

Quant à la crise du logement elle est de plus en plus criante. Si la proportion de logements sociaux n'a pas augmenté dans l'entité, que dire de Louvain-La-Neuve où c'est le logement de luxe qui se voit dérouler le tapis rouge (résidences privées pour étudiants, logements "high class" dans la rue Charlemagne, expulsion d'une partie du quartier de la Baraque,...), relégation de la maison des jeunes pour implanter un somptueux Musée Tintin (qui est un échec),...
Assez cocasse, cette vidéo http://www.youtube.com/watch?v=1DSiC1WQbME qui à toutefois le mérite de rappeler l'action menée par le groupe d'habitants appelé "collectif météo". Cette action avait pour but de réclamer un lieu culturel différent à Louvain-La-Neuve. On y voit les responsables de diverses associations culturelles de Louvain-La-Neuve lors de l'ouverture de ce lieu. Le parti Écolo qui y est décrit comme une étiquette verte mise sur un projet de droite, est vivement critiqué pour son action politique.
Pour la défense de la majorité Ecolo-Ps-cdHI, il est important de noter qu'en cette fin de législature, les travaux de construction de la nouvelle Maison des Jeunes (Chez Zelle) ont commencé et que celle-ci va enfin pouvoir exister à nouveau! Il semble que ce soit l'échevin Da Camara qui ait permis de débloquer certains dossiers sur lesquels Jean-Luc Roland s'entêtait dans des positions absurdes.

Alors serait-ce la législature de trop pour J-L Roland?


Une ancienne de Louvain-La-Neuve

17 février 2012

l’Esplanade remise en question? Points de vue chez ecolo

L’extension de l’Esplanade en questions.

Publié le dimanche 25 septembre 2011 - Par Locale ecolo d’Ottignies-Louvain-la-Neuve
L’extension de l’Esplanade en questions.
Début décembre, le promoteur Wilhelm&Co présentait à Cannes un projet d’agrandissement de l’Esplanade. Une augmentation de 50% de la surface actuelle qui ne va pas sans poser des questions, au sein de la population, au sein de la majorité, au sein d’Ecolo. Petit échange de vue entre deux conseillers néo-louvanistes ecolos.
Hadelin de Beer : Il y a dix ans, je m’étais opposé en Conseil communal à la délivrance du permis de l’Esplanade. Le projet était pourtant loin d’être totalement mauvais et je disais que si c’était pour le faire, autant le faire là : en ville, près des transports en commun, en permettant de poursuivre la dalle piétonne. Je reconnais aujourd’hui que le projet est réussi et qu’il est apprécié par les chalands. Mais, il y a dix ans comme aujourd’hui, je reste persuadé que l’Esplanade promeut un projet de société regrettable : un monde futile, déshumanisé, injuste voire cruel et dispendieux en ressources.

Mireille Andries : Quand j’ai vu s’ouvrir le complexe de l’Esplanade, comme un centre de récréation et de loisirs, j’ai souri bien sûr ! Mais j’étais heureuse quand même de voir des commerces et des enseignes qui m’évitaient de devoir courir à Wavre ou à Bruxelles. Cela me semblait être un vrai luxe, une chance de pouvoir faire ses courses à pied, d’avoir tout à portée de main. Mais cette société d’abondance a un coût aussi. Les prix y sont généralement plus chers, la clientèle aisée vient surtout des environs, des autres communes du Brabant wallon. Une population qui se mêle peu aux activités de la ville tout en contribuant à son économie. Grâce à l’application de la zone bleue, l’impact sur les quartiers est resté heureusement limité, malgré le prix prohibitif des parkings. Que ce centre commercial puisse s’étendre me paraît aujourd’hui cohérent dans la mesure où il manque encore certains types de commerces, des moyennes et une grande surface qui pourraient compléter l’offre. Cela devrait également créer de l’emploi.

Hadelin de Beer : Je réfute ce dernier argument car il a été démontré que les emplois créés dans les centres commerciaux correspondaient à des emplois détruits dans d’autres magasins. Le volume d’emploi du commerce de détail augmente peu en Belgique, il se déplace. Mais ce qui me dérange avant tout dans ce projet, c’est ce que Gilles Lipovetsky appelle la « consommation heureuse ». Un cadre facile qui invite à acheter « sans penser ». Sans penser que la majorité des articles ont été produits dans le tiers-monde, dans des conditions épouvantables pour les travailleurs et sans égard pour l’environnement. Devant les beaux rayons disparaissent les souffrances et les pollutions ! L’Esplanade, c’est tout sauf une consommation solidaire, écologique et citoyenne.

Mireille Andries : Je te rejoins, même si ce n’est pas vrai pour toutes les enseignes et je ne vois pas comment faire autrement que de sensibiliser, au quotidien, le consommateur à poser des actes réfléchis, à devenir un consomm’acteur plus responsable. Et inventif aussi, car il faut faire preuve d’imagination pour consommer autrement, résister aux tentations faciles du tout-prêt, tout-fait et du jetable made in China. Mais 30% seulement de la population, qu’on appelle parfois les « créatifs culturels », sont prêts à suivre ce modèle. Et paradoxalement à Ottignies-Louvain-la-Neuve, ils sont peut-être plus nombreux qu’ailleurs …
Hadelin de Beer : Il y aurait donc une majorité de la population qui se réjouira de l’agrandissement de l’Esplanade ? Si tel est le cas, je défendrais alors l’idée d’une amélioration de la qualité écologique des bâtiments, la gestion au quotidien des déchets, de l’énergie, ainsi qu’une réflexion sur la promotion d’articles plus équitables. Je militerais aussi pour une architecture qui ne soit pas mégalomane.

Mireille Andries : Je me montrerais particulièrement attentive à la qualité esthétique du bâtiment, à la mobilité, à une utilisation optimale et rationnelle des parkings, dans la perspective de l’arrivée du RER et avec l’espoir d’une meilleure desserte des TEC. Par ailleurs, je vais continuer à promouvoir le développement des circuits courts, avec des produits biologiques et plus éthiques. A cet égard, je suis particulièrement déçue de la disparition de la dernière ferme en activité sur le site. En 2030, cette population grandissante, il va aussi falloir la nourrir, pas seulement lui vendre du rêve et des paillettes !

Voir aussi l'évolution du cumul des mandats exercés en 2010 par Jean-Luc Roland sur http://www.cumuleo.be/mandataire/2575-jean-luc-roland.php

14 février 2012

« Construire une résistance collective contre les atteintes au droit au chômage ». Observatoire des médias

Observatoire des médias de Belgique

 Nouveau tir à vue éditorial contre les grévistes en Belgique

de Observatoire des médias de Belgique http://www.acrimed.org/article3766.html

Un article précédent (« Grève en Belgique : haro sur les grévistes et les syndicats ») relevait la mobilisation contre les grèves de quelques médias belges. Cette fois, c’est plus précisément d’un éditorial qu’il est question. Certes, les éditorialistes sont libres de dire ce qu’ils veulent. Mais ces préposés aux commentaires officiels dans un journal donnent à celui-ci – comment dire ? – une couleur particulière. Dans le cas présent, le jaune des « briseurs de grève »…
Dans La Libre Belgique, le 31 janvier 2012, lendemain de grève en Belgique, Francis Van de Woestyne éditorialisait sous un titre qui, en soi, est tout un programme : « Au boulot ». Cet éditorial ne se borne pas à prendre parti, sans retenue, pour le gouvernement et le patronat et à faire passer les syndicats pour des irresponsables, il utilise quelques grosses ficelles de la propagande, au sens fort de ce terme. Et même de la propagande de guerre dont les principes élémentaires sont disponibles sur Wikipedia :.
Le court éditorial de La Libre Belgique réussit la prouesse de condenser les principes suivants :
- principe 2 : le camp adverse est le seul responsable de la guerre ;
- principe 3 : le chef du camp adverse a le visage du diable (ou « l’affreux de service ») ;
- principe 4 : c’est une cause noble que nous défendons et non des intérêts particuliers ;
- principe 6 : l’ennemi utilise des armes non autorisées ;
- principe 9 : notre cause a un caractère sacré ;
- principe 10 : ceux (et celles) qui mettent en doute notre propagande sont des traîtres.
Décryptage :
- principe 6 : paralyser le pays, c’est disproportionné. la grève est une arme non autorisée vu les circonstances ;
- principe 2 : ce sont les syndicats qui ont décidé de bloquer le pays. ils n’ont absolument pas été provoqués par des mesures gouvernementales.
- principe 3 : le « souriante » est à la fois ironique et disqualifiant, d’autant qu’elle n’a « évidemment pu empêcher les barrages », accentuant le caractère barbare des hordes qu’elle « patronne » ; « brigades », c’est militaire, c’est organisé ; « d’énergumènes », ça fait peur, ils ne sont pas comme nous ;
- principe 4 : les syndicats défendent des intérêts particuliers. la preuve, les « braves indépendants » ont dû clore leurs volets (on ne sait pas combien ils sont, ni si tous sont contre la grève, mais les syndicats ne les représentent pas). (...)

- principe 10 (magnifique exemple) : question courte, réponse courte, absence totale de nuance. L’énoncé est construit de telle façon qu’on ne peut qu’y adhérer. Or la concertation n’a pas lieu dans des conditions adéquates (puisque le gouvernement joue la montre prétendant être pressé par l’Europe), l’abolition de l’indexation est le fer de lance du patronat – et l’Open VLD (parti du gouvernement) l’a mis sur la table (tiens, on l’a oublié dans l’édito…) ; le maintien de la pension à 65 ans, c’est fallacieux puisque des travailleurs qui pouvaient s’arrêter avant ne le pourront plus (c’est toute la question de la réforme des prépensions !) ;
Paternalisme : vous, syndicats, êtes indispensables mais à certaines conditions, que nous décidons. Rappelez-vous : vous devez défendre la paix sociale (« mais qu’est-ce que vous avez fait hier ? Vous déconnez les gars »), vos actions doivent être constructives (« là, c’est anachronique ce que vous faites »), du coup « bloquer un pays ne sert à rien » ; pour être certain d’être bien compris, on répète : « à rien ».


« D’ici là, au boulot. ». Fabriquer du consentement, c’est en effet tout un boulot…

Nic Görtz


Observatoire des médias http://www.acrimed.org/article3766.html

 Assemblée pour résister ensemble, cinéma Nova, 3 rue d’Arenberg à 1000 Bruxelles - http://www.1000milliards.be/

25 janvier 2012

L'Esplanade promeut un projet de société consumériste et artificiel

Une extension luxueuse pour le temple de la consommation à Louvain-La-Neuve?

Un diamant luxueux pour l'extension du shopping center de l'Esplanade
En décembre 2010, le promoteur Wilhelm & Co présentait à Cannes un projet d'agrandissement dushopping center de L'Esplanade. L’ensemble devrait être composé de trois niveaux commerciaux. Le diamant englobera la station Total du boulevard de l’Est.
L'ensemble du projet (y ajouter aussi de nouveaux parkings) s'opposent totalement aux politiques de développement durable que tous les gouvernements européens mettent aujourd'hui en avant. C'est un immense aspirateur à voitures alors qu'il convient de diminuer les flux de voitures.
N'oublions pas aussi que nous sommes dans une situation économique difficile. Le pouvoir d'achat des Belges ne va pas augmenter. Incertitudes voire crise.
Une augmentation de 50% de la surface actuelle qui ne va pas sans poser des questions.
Je reste persuadé que L'Esplanade promeut un projet de société regrettable: un monde futile, déshumanisé, injuste voire cruel et dispendieux en ressources.
Ce qui me dérange avant tout dans ce projet, c'est ce que Gilles Lipovetsky appelle la "consommation heureuse". Un cadre facile qui invite à acheter "sans penser". Sans penser que la majorité des articles ont été produits dans le tiers-monde, dans des conditions épouvantables pour les travailleurs et sans égard pour l'environnement. Devant les beaux rayons disparaissent les souffrances et les pollutions! L'Esplanade, c'est tout sauf une consommation solidaire, écologique et citoyenne.
Hadelin de Beer
Cette société d'abondance a un coût. Les prix y sont généralement plus chers, la clientèle aisée vient surtout des environs, des autres communes du Brabant wallon. Une population qui se mêle peu aux activités de la ville.
Mireille Andries
Conseillers communaux Ecolo Ottignies-Louvain-La-Neuve
La sarabande de la consommation est une danse de mort.
Manu Kodeck

14 décembre 2011

chômage droits sociaux résistance

Braqués par le gouvernement papillon

Après plus d'un an de tractations institutionnelles et 4 mois de négociations socio-économiques, un gouvernement s'est formé en Belgique. La « note gouvernementale » est devenue publique après la manifestation syndicale (65.000 personnes) contre l'austérité du vendredi 2 décembre. Elle imite, en partie, les plans d'austérité qui frappent la Grèce, le Portugal, l'Espagne, l'Italie, l'Angleterre et l'Irlande. Ici comme ailleurs, au nom de « rassurer les marchés » le gouvernement s'attaque aux formes de protection collective et singulièrement aux allocataires sociaux. Très concrètement ce sont 110.000 personnes qui risquent dans trois ans de perdre leur revenu si cet accord gouvernemental est voté.
Tour d'horizon des futures mesures au niveau du chômage (tiré de http://www.choming-out.collectifs.net/ )

Les chômeurs sont trop gros : on dégraisse !

Le nouveau budget de l'Etat est un florilège de mesures attaquant les chômeurs. On a peine à comprendre le lien entre la crise bancaire, les millions d'euros investis pour sauver « l'économie » et le fait que ce soit les segments les plus précaires du marché du travail qui doivent trinquer.

Premier angle d'attaque : la généralisation à toutes les catégories de chômeurs du principe de dégressivité des allocations aboutissant désormais à un forfait proche du seuil de pauvreté (880 euros). Beaucoup de chômeurs vont ainsi perdre jusqu'à 10, voire 15% de leur revenu mensuel. Au bas mot, cette mesure va rapporter 200 millions d'euros sur un budget recherché de 11 milliards. On s'en doute : la question est moins budgétaire que politique. Le problème est direct : plus on abaisse les allocations de chômage moins un patron devra payer pour engager un travailleur. En Grèce, un emploi plus ou moins précaire se négocie à 600 euros, au Portugal à 400 euros et combien en Chine ?

(...) David Vercauteren

6 décembre 2011

Rencontres de l'écologie politique - Ecolo, Verts au Parlement Européen, Etopia

Ecolo proche des réalités étudiantes ?

Cette initiative répond pourtant, d'après nous, aux attentes et aux besoins premiers des étudiants. Elle permet de renouveler l'offre des kots qui se trouvent souvent dans des états dramatiques : insalubrité, manque d'espace, absence de fenêtre...

De plus, leur prix est généralement trop élevé. Cette situation est inacceptable ! D'autant plus que ces loyers augmentent chaque année un peu plus. C'est pourquoi l'UNECOF rappelle sa proposition d'instaurer un Label Kot (www.unecof.be). Celui-ci est la garantie d'un logement de qualité à un prix abordable. Ce qui ne paraît pas être la priorité d'Ecolo.
L'UNECOF se demande donc si Ecolo est réellement proche des citoyens et des réalités étudiantes ...

UNECOF (Union des étudiants de la communauté française)
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Une Europe citoyenne ? Participez, il y a tout à y faire !  

La démocratie européenne n’a jamais été autant interrogée que ces derniers mois. Dans les remous de la crise globale qui secoue l’Union, c’est l’esprit européen qui est en danger. Changer les traités, si difficile que ce soit, ne suffira pas.
La démocratie participative au niveau européen, c’est un vrai challenge ! Or la participation constitue un levier important de la citoyenneté. Les démarches de participation citoyenne permettent d’améliorer la gouvernance ; elles favorisent la circulation de l’information et permettent à ceux qui sont directement touchés par les décisions publiques de s’exprimer.

Comment participer au niveau européen ? Cette conférence va vous présenter les différents outils existants, mais aussi créer – avec vous ! – du débat et de la polémique autour de la notion de citoyenneté européenne et des instruments de participation citoyenne.

Introduction par Jean-Michel De Wael, Doyen de la Faculté de Sciences sociales et politiques
Intervenantes Isabelle Durant : présentation politique, eurodéputée ECOLO et vice-présidente du Parlement européen
 Amandine Crespy : présentation académique, Membre du CEVIPOL (Centre d’étude de la vie politique)
 Alain Gerlache : présentation médiatique, spécialiste des nouveaux médias et maître de conférence en journalisme à l’ULg où il traite du webjournalisme et des médias interactifs, il assure également chaque matin la chronique « médiaTIC » sur La Première (RTBF radio)
 Jean Quatremer, journaliste français, spécialisé dans les questions européennes. Il a obtenu le prix Louise Weiss du journalisme européen en 2006 et le prix Altiero Spinelli en 2011.


ULB, campus Solbosh, H2215
Dès 20 heures 


- Groupe des Verts au Parlement Européen, Etopia et FSP-ULB -
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Prochaine Rencontres ! Mercredi 14 décembre, Lobbes
Conférence-débat : De la Terre à notre Assiette : Agriculture locale et alimentation saine, même combat ?

infos ;
http://www.ecologie-politique.be/rencontres/spip.php?page=sommaire

29 octobre 2011

salaires de la honte : institutions européennes.

QUAND LES JEUNES DÉNONCENT /

Vidéo sur un mouvement de résistance au nettoyage "social" en œuvre à Louvain-La-Neuve :
http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&v=WVoHUTkSsrs&NR=1

"(...) Beaucoup de jeunes nés  à Louvain-La-Neuve doivent partir car ils n'ont pas les moyens de payer le coût de la vie néo-louvanesque (...)"
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LES SALAIRES DE LA HONTE
Parmi les salaires de la honte, il y a ceux des personnes travaillant pour les institutions européennes (fonctionnaires, attachés, commissaires, parlementaires, secrétaires,...) et particulièrement celui des parlementaires européens.
Être parlementaire européen paie bien, très bien. Ce reportage montre comment se constitue le salaire mensuel de nos chers députés. N’oubliez pas en en rigolant, que c’est de votre argent qu'il s'agit.
CLIQUE ICI POUR VOIR LE REPORTAGE (durée 6 minutes) <iframe src="http://dotsub.com/media/01ad2718-073c-474a-ac40-c7a72e199d55/e/m" frameborder="0" width="605" height="377"></iframe>

Leur "régime" est de 7 339 euro/mois
+ indeminté de 3 980 euros non imposable (s’il vous plaît)
+ 3 408 euros de sessions (280 euros par journée de session au Parlement, 12 sessions en moyenne/mois)
+ pot-de-vin (?)

= 14 727 euros/mois.
Un parlementaire européen gagne donc plus qu’Angela Merkel ! Et plus que 8 ouvriers d'Arcellor Mittal. Et que 12 premiers emplois -26ans!

26 octobre 2011

crise du logement à Louvain-La-Neuve ; que propose la majorité Ecolo-cdH-Ps? le parlement Wallon s'invite au débat.

Crise du logement à Louvain-La-Neuve :

 

Le Service d’étude en géographie fondamentale et appliquée (Segefa) de l’Université de Liège vient de rendre son rapport sur le " problème" des logements dédiés aux étudiants. Sur six villes étudiantes, Arlon, Liège, Gembloux, Mons, Namur, Ottignies - LLN, il y aurait 31 000 kots pour 27 000 étudiants. 


Ce n'est que à Namur et surtout à Louvain-la-Neuve, qu'il y a une crise du logement. La situation de "ville riche" de Louvain-La-Neuve ayant une très faible offre de logements à loyers modérés (la plus faible de la région) n'a donc pas évolué depuis 15 ans. Au vu des résultats de l'étude du Segefa, l'on peut même penser qu'elle s'est empirée. 


"Les loyers trop élevés et la localisation d’offre dans des communes voisines", attestent de l'incapacité de l'UCL et des autorités communales (majorité Ecolo-cdH-Ps) à résoudre la crise du logement à Louvain-La-Neuve.


Bisbrouille au parlement : 


La majorité s'est empoignée sur le sujet et sur les engagements à prendre. Il ressort que (à vérifier) d'après le ministre Ecolo J-M Nollet, la commune d’Ottignies/Louvain-la-Neuve a reçu le permis de bâtir de nouveaux logements publics dans le cadre de "l’ancrage" communal, ces logements seraient réservés aux étudiants à bas revenus, "l’UCL, pour sa part, a des projets de création de près de 600 chambres" apprend-on dans La Libre du 26/10/11.  


A la veille des élections communales de 2012, ni Jean-Luc Roland, ni sa majorité Ecolo-cdH-Ps, ne semblent oser proposer un quelconque plan pour affronter la crise du logement qui frappe de plus en plus d'habitants d'Ottignies Louvain-la-Neuve, sans compter les innombrables qui ont purement et simplement du quitter leur commune pour se loger plus loin et moins cher.

20 octobre 2011

Grèce, de la crise à la misère, quand le travail ne permet plus de vivre...

Grèce - Retour à la misère, retour à la terre

19 octobre 2011  Extraits de The Independent  Londres
Sur l’île de Naxos.
Sur l’île de Naxos.Elias Fils

Tandis que les grèves paralysent le pays et que les politiques débattent du sort de l’économie la plus touchée de la zone euro, les Grecs sont contraints de revenir en arrière pour joindre les deux bouts, comme à Naxos, dans les Cyclades.
Reportage. Patrick Cockburn

“Dans le coin, les gens reviennent dans les fermes qu’ils ont abandonnées il y a des années pour faire pousser des pommes de terre, des choux et des légumes afin de survivre à la crise,” déclare Petros Citouzouris en taillant ses vignes sur les hauteurs de Naxos, la plus grande île des Cyclades. Même les régions les plus isolées de Grèce sont emportées par la catastrophe financière.
Indiquant du doigt de nouvelles cultures en terrasse le long d’une ancienne léproserie délabrée à Sifones, Citouzouris ajoute que depuis le début de la crise, “des maçons et des mineurs sans emplois, ainsi que des retraités, ont commencé à revenir dans les fermes familiales dont ils avaient hérité il y a une génération, mais qu’ils n’avaient jamais exploitées”. Il estime que sur les vingt propriétés des environs, dix appartiennent aux nouveaux venus. “Ils n’arriveront pas à faire pousser assez pour vivre, mais ça va les aider à tenir,” commente-t-il.

Quand le travail ne permet plus de vivre...

Si les touristes ont déferlé cette année encore, les autres secteurs de l’économie sont en berne. Tout Naxos est touché, et il y règne une atmosphère d’angoisse à peine voilée, de désespoir manifeste. Partout, on redoute que, aussi dure que soit la situation aujourd’hui, elle ne soit pire demain. L’île n’a rien perdu de son extraordinaire beauté, couverte de vestiges antiques et de tours vénitiennes, ses villages aux murs blancs et aux terrasses arrosées agrippés aux flancs de montagnes qui dominent des vallées verdoyantes et encaissées. Les oliviers et les vignes prospèrent sur ce sol fertile qui attire les cultivateurs depuis cinq mille ans.

Contrairement aux mythes qui ont cours en Europe du Nord et qui veulent que les Grecs se vautrent sans vergogne dans le confort aux dépens des banques étrangères et des prêts de l’UE, le plus frappant, chez les 18 500 habitants de Naxos, c’est de voir à quel point ils travaillent dur. Beaucoup ont toujours eu plus d’un emploi, aucun n’étant vraiment bien payé.
Les ouvriers du bâtiment sont généralement aussi des agriculteurs, ils possèdent des moutons, des chèvres, des oliviers et de la vigne. Cet argent supplémentaire leur permet souvent de financer les études de leurs enfants à l’université.

La fin des espoirs de la classe moyenne

Des espoirs qui, aujourd’hui, s’évaporent. Naxos regorge de jeunes chômeurs hautement qualifiés, qui ne parviennent pas à trouver de travail, quel qu’il soit. “Les jeunes mendient pour travailler, dit Manoulis Koutelieris, un maçon qui emploie dix personnes. Hier soir, il y en a un qui m’a appelé pour avoir du travail, et il pleurait.” Officiellement, le taux de chômage dans l’île serait de 20 % ; Koutelieris, lui, situe plutôt ce chiffre aux alentours des 35 %. L’impact de la crise est progressif, mais inexorable. Avec le départ des touristes, plus personne ne dépense, les boutiques et les restaurants sont vides.

C’en est peut-être fini des espoirs de la classe moyenne embryonnaire, mais d’autres sont dans une misère encore plus noire. Les réductions des dépenses publiques ont frappé ceux qui, jusqu’alors, joignaient à peine les deux bouts. Dans une maison exiguë de la ville de Naxos, Irène Polykretis nous explique que son mari, un pêcheur du nom de Panagiotis, et elle ont toujours été pauvres. “Quand j’étais enfant, on ne pouvait pas se payer de l’aspirine,” raconte-t-elle. Grâce à sa dot, un petit bateau de pêche, Panagiotis gagnait juste assez pour la famille, parce qu’il avait également un emploi de balayeur sur le port.

Mais les ennuis se sont succédés. Le bateau a été endommagé par le sillage d’un hors-bord, et Panagiotis ne peut s’offrir le luxe de le faire réparer. Au cours du même incident, son fils a été blessé, et il ne peut pas travailler. Puis le gouvernement a décrété qu’il avait versé trop d’allocations familiales à Irène, et il a interrompu tout paiement jusqu’à la fin de l’année. Panagiotis est amer. “Personne ne s’est proposé de nous aider, lâche-t-il. Pour eux, nous ne sommes que des déchets.”
Peu d’habitants de l’île ont vu leurs existences bouleversées, mais les mauvaises nouvelles continuent d’affluer. Les salaires des fonctionnaires et des retraités sont en baisse. La plupart des gens du cru sont propriétaires, et c’est avec appréhension qu’ils attendent de voir combien ils vont devoir payer dans le cadre de la nouvelle taxe sur le logement. “Là, le gouvernement a vraiment trouvé le filon,” grince un propriétaire morose.La nouvelle taxe devrait être perçue par le biais des factures d’électricité, avec la menace tacite d’une coupure des prestations en cas de non-paiement.

"Les banques ont aidé les Grecs à devenir fous"

A qui la faute ? Dmitris Lianos, adjoint au maire de Naxos, accuse les banques d’avoir accordé des prêts bon marché à n’importe qui : “Les banques ont aidé les Grecs à devenir fous. Elles proposaient des prêts pour Noël, pour les voyages de noces. Nous vivions dans un monde de fantasmes, un monde factice.” Pour l’heure, les banques ne réclament pas d’être remboursées, mais les gens s’inquiètent de ce qui se passera quand elles le feront.
Partout à Naxos, on a le sentiment que l’argent circule de moins en moins. Le bâtiment est le seul secteur qui s’est écroulé, mais tout le reste semble fragile. Pour l’essentiel, les affaires se concluent à coups de reconnaissances de dettes douteuses, qui ne sont pas encaissées et ne pourraient pas être honorées de toute façon. “J’ai 30 000 euros de chèques en bois. Qu’est-ce que je peux faire ?” s’interroge Manoulis Koutelieris.
Tous se plaignent d’une bureaucratie byzantine. Autour d’un verre d’ouzo, Yannis Karpontinis, propriétaire d’une carrière de marbre, raconte, dépité, comment, pendant plus de deux ans, il n’a pu ouvrir une carrière qui appartenait à sa famille. Comme ils l’avaient louée pendant un temps, il lui avait fallu obtenir toute une série de nouveaux permis. Face à la crise, il s’efforce, avec un certain succès, de parvenir à l’autosuffisance. Il fait son propre pain, son huile d’olive, son vin, et même du savon. Karpontinis pense que la Grèce est condamnée à un effondrement économique et social inévitable. “Pour le moment, la classe moyenne va payer plus de taxes, parce qu’elle a peur d’une faillite de l’état et de voir disparaître ce qu’elle a sur ses comptes en banques, analyse M. Diskalakis. Mais dès que les gens auront le sentiment qu’il est impossible d’échapper à la faillite, ils arrêteront de payer, et le gouvernement va le sentir passer.”