14 décembre 2011

chômage droits sociaux résistance

Braqués par le gouvernement papillon

Après plus d'un an de tractations institutionnelles et 4 mois de négociations socio-économiques, un gouvernement s'est formé en Belgique. La « note gouvernementale » est devenue publique après la manifestation syndicale (65.000 personnes) contre l'austérité du vendredi 2 décembre. Elle imite, en partie, les plans d'austérité qui frappent la Grèce, le Portugal, l'Espagne, l'Italie, l'Angleterre et l'Irlande. Ici comme ailleurs, au nom de « rassurer les marchés » le gouvernement s'attaque aux formes de protection collective et singulièrement aux allocataires sociaux. Très concrètement ce sont 110.000 personnes qui risquent dans trois ans de perdre leur revenu si cet accord gouvernemental est voté.
Tour d'horizon des futures mesures au niveau du chômage (tiré de http://www.choming-out.collectifs.net/ )

Les chômeurs sont trop gros : on dégraisse !

Le nouveau budget de l'Etat est un florilège de mesures attaquant les chômeurs. On a peine à comprendre le lien entre la crise bancaire, les millions d'euros investis pour sauver « l'économie » et le fait que ce soit les segments les plus précaires du marché du travail qui doivent trinquer.

Premier angle d'attaque : la généralisation à toutes les catégories de chômeurs du principe de dégressivité des allocations aboutissant désormais à un forfait proche du seuil de pauvreté (880 euros). Beaucoup de chômeurs vont ainsi perdre jusqu'à 10, voire 15% de leur revenu mensuel. Au bas mot, cette mesure va rapporter 200 millions d'euros sur un budget recherché de 11 milliards. On s'en doute : la question est moins budgétaire que politique. Le problème est direct : plus on abaisse les allocations de chômage moins un patron devra payer pour engager un travailleur. En Grèce, un emploi plus ou moins précaire se négocie à 600 euros, au Portugal à 400 euros et combien en Chine ?

(...) David Vercauteren

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