25 janvier 2012

L'Esplanade promeut un projet de société consumériste et artificiel

Une extension luxueuse pour le temple de la consommation à Louvain-La-Neuve?

Un diamant luxueux pour l'extension du shopping center de l'Esplanade
En décembre 2010, le promoteur Wilhelm & Co présentait à Cannes un projet d'agrandissement dushopping center de L'Esplanade. L’ensemble devrait être composé de trois niveaux commerciaux. Le diamant englobera la station Total du boulevard de l’Est.
L'ensemble du projet (y ajouter aussi de nouveaux parkings) s'opposent totalement aux politiques de développement durable que tous les gouvernements européens mettent aujourd'hui en avant. C'est un immense aspirateur à voitures alors qu'il convient de diminuer les flux de voitures.
N'oublions pas aussi que nous sommes dans une situation économique difficile. Le pouvoir d'achat des Belges ne va pas augmenter. Incertitudes voire crise.
Une augmentation de 50% de la surface actuelle qui ne va pas sans poser des questions.
Je reste persuadé que L'Esplanade promeut un projet de société regrettable: un monde futile, déshumanisé, injuste voire cruel et dispendieux en ressources.
Ce qui me dérange avant tout dans ce projet, c'est ce que Gilles Lipovetsky appelle la "consommation heureuse". Un cadre facile qui invite à acheter "sans penser". Sans penser que la majorité des articles ont été produits dans le tiers-monde, dans des conditions épouvantables pour les travailleurs et sans égard pour l'environnement. Devant les beaux rayons disparaissent les souffrances et les pollutions! L'Esplanade, c'est tout sauf une consommation solidaire, écologique et citoyenne.
Hadelin de Beer
Cette société d'abondance a un coût. Les prix y sont généralement plus chers, la clientèle aisée vient surtout des environs, des autres communes du Brabant wallon. Une population qui se mêle peu aux activités de la ville.
Mireille Andries
Conseillers communaux Ecolo Ottignies-Louvain-La-Neuve
La sarabande de la consommation est une danse de mort.
Manu Kodeck

4 commentaires:

  1. C'est pourtant Jean Luc Roland au temps où il était président de l'Association des Habitants qui a soutenu le projet et donné le feu vert des habitants pour construire l'Esplanade. L'année suivante il est devenu bourgmestre. Y aurait t-il des contradictions chez les ecolos d'Ottignies LLN?

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  2. Fausse route. La Ville d'Ottignies-LLN, l'UCL et le promoteur persistent aveuglément . Développement durable ?
    Nous sommes des drogués du shopping et la société de consommation imprègne profondément chacun de nos milliards de neurones. Cette boulimie a quelque choses de pathétique.
    Notre époque est celle de la facilité; c'est du moins la rengaine démagogique à la mode. Nos parents ont connu la civilisation du travail , nous avons inventé celle de l'entertainment et les loisirs. C'est un peu l'histoire éternelle de la gigale et la fourmi. Nous sommes des cigales mais nous voudrions avoir l'assurance du confort des fourmis. C'est possible en mangeant le capital des parents, mais cela ne durera qu'un temps. On ne peut pas vivre indéfiniment au-dessus de ces moyens; la réalité économique ne fait pas de cadeaux! L'Occident vit sur ses réserves et à crédit. Pour combien de temps encore? Les ménages ne sont plus solvables, les Etats ne le seront plus demain.
    Démocraties en péril. Déclin de l'Occident. Par Yves PONROY.

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  3. Shopping Center Esplanade à LLN

    Quelques photos sur flickr

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  4. Michel Dachelet28 mars 2012 à 17:38

    "On regrettera la faiblesse de la conception urbanistique de ce projet qui n'a pas organisé la liaison entre les quartiers existants et ceux à venir. Ce projet est conçu à l'image d'un lombric dont la tête, entrée et sortie, est la seule partie qui soit réellement en dialogue avec les espaces de la ville, même s'il existe un débouché discret à l'arrière du bâtiment.
    Une galerie commerciale est par essence un ensemble architectural introverti puisque toute l'activité y est orientée vers les espaces internes. La difficulté majeure à résoudre est de le concevoir en relation avec le quartier dans lequel elle s'insère. A cet égard, on peut donner en exemple l'excellent projet du "Mosae Forum" dessiné par l'architecte liégeois Bruno Albert récemment ouvert à Maastricht."

    Michel Dachelet, Service public de Wallonie, Secrétariat général,Attaché.
    Les Cahiers de l'Urbanisme. Commerce. Décembre 2008. N°70.

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