8 février 2011

Jean-Luc Roland accusé de nettoyage social et de « gestion répressive». Droit de réponse de Jean-Luc Roland suite aux violents incidents du 28 janvier à LLN


La réponse de Jean-Luc Roland, bourgmestre
Nous publions ici le droit de réponse du Bourgmestre d'Ottignies Louvain-La-Neuve, Jean-Luc Roland, accusé de politique élitiste et de gestion répréssive suite aux violents incidents du 28 janvier (voir sur http://louvaincitoyen.blogspot.com/2011/02/louvain-la-neuve-un-village.html).

Il s'y défend des accusations portées contre lui et affirme qu'il n'était étonnament pas au courant de l'intervention policière en cours ce soir là. Il ne l'aurait appris que vers 23h après qu'elle ait eu lieu.
Par ailleurs, il se dit prêt à rencontrer les manifestants et à écouter leurs demandes.
Dans sa réponse, le bourgmestre n'aborde malheureusement pas la question du caractère de plus en plus élististe pris par la ville, ni celle du sentiment d'exclusion vécu par de plus en plus d'habitants.
Nous espérons qu'il y répondra prochainement car c'est cette option politique qui renforce l'exclusion d'une catégorie d'habitants et qui engendre le malaise qui sous tend ces conflits.

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« Répression violente lors de l’ouverture
d’un lieu culturel autogéré à Louvain-la-Neuve » ?

Récemment, un tract dénonçant, je cite : « une répression violente lors de l’ouverture d’un lieu culturel autogéré à Louvain-la-Neuve » vous a été adressé. Cela vous a sûrement étonné, peut-être scandalisé.

Pour ma part, j’ai été avisé de ces faits par la police vers 23h00 le vendredi 28 janvier dernier.
A ce moment, le groupe qui avait investi une salle appartenant à l’UCL venait d’en être expulsé. Et la police me confirmait qu’elle avait dû utiliser les grands moyens. Depuis que je suis bourgmestre, c’est la première fois que de tels affrontements entre des manifestants et la police se produisent sur le territoire communal. Traditionnellement à Ottignies-Louvain-la-Neuve, la culture policière est faite de dialogue et de prévention, parfois de fermeté (quand il faut fermer un débit de boisson vers 3h00 du matin alors que tout le monde y est complètement bourré et qu’on frôle une bagarre générale, par exemple). Sortir les matraques, utiliser les gaz : c’est une première.

Qu’est-ce qui peut expliquer, voire justifier, une telle extrémité si éloignée de la culture policière à Ottignies-Louvain-la-Neuve ? La police me fait part d’un groupe d’une soixantaine de personnes qui occupe l’ancienne poste, propriété de l’UCL, actuellement libre, mais en rénovation pour accueillir une nouvelle
salle d’animations pour les étudiants. Cette nouvelle salle a été demandée par la Ville pour apporter un élément de réponse au surnombre des lieux actuels d’animations.

Les services de garde de l’UCL constatent l’occupation des lieux à peu près immédiatement et demandent l’intervention de la police. Dès qu’elle arrive sur les lieux, elle demande à rencontrer un ou des responsables. A partir de ce moment-là, les choses s’enveniment. La police me précisera, dans son compte-rendu, que le groupe se compose de deux types d’occupants. En majorité des personnes non-violentes qui occupent paisiblement le lieu, et un autre groupe, plus restreint, délibérément agressif et violent.
Une rhétorique qui n’a pas dû faciliter le premier contact policier cherchant à rencontrer un responsable. Le chef de corps m’a immédiatement fait part de son regret d’avoir dû intervenir de cette manière, mais me certifie qu’il a fallu réagir à des agressions sur les policiers présents. Si des dérapages de la police devaient être établis, il est clair que je les sanctionnerais, mais à ce stade, je n’ai aucun élément pour remettre en cause la version du chef de corps. Notre police est souvent confrontée à des situations difficiles, comme les fins de soirées arrosées ou de grandes manifestations. Elle a une grande expérience d’interventions non violentes dans ces contextes.

Dans l’état actuel des choses, le collectif qui dit revendiquer un lieu pour de la création et de la diffusion culturelle n’a jamais adressé la moindre demande à la Ville. Il y a quelques mois, il semble que ce soit plus ou moins le même groupe qui avait investi un autre local de l’UCL. Appelé sur place, j’avais rencontré les occupants. Leur demande était de disposer de locaux pour pouvoir s’exprimer sur le plan culturel. Je leur avais répondu que de nombreux lieux culturels existent sur le territoire communal et que leur façon de procéder me semblait pour le moins maladroite dans la mesure où ils n’avaient jamais interpellé la Ville
auparavant pour obtenir un tel lieu. Je leur avais dès lors clairement dit que j’étais prêt à les rencontrer pour prendre connaissance de leur demande, mais à la condition expresse qu’ils libèrent préalablement les lieux occupés.

Sur ce, le groupe a choisi de poursuivre l’occupation (mais sera contraint à quitter suite à un jugement sollicité par l’UCL). De plus, il choisira aussi d’assigner la Ville en vue de l’obliger à lui octroyer un lieu d’expression à titre gratuit, et ce sur base de l’article 23 de la Constitution. C’est peu de dire que j’ai modérément apprécié cette attitude qui consiste à choisir l’affrontement et à attaquer avant d’avoir adressé une quelconque demande et avant toute discussion.

De nombreux lieux d’expression culturelle existent sur la ville et lorsque nous sommes sollicités par des associations ou des groupes divers, nous essayons, autant que faire se peut, d’y répondre au mieux ; et cela dans la mesure où nous souhaitons favoriser la plus grande diversité de modes d’expressions culturelles sur le territoire communal, y compris les expressions émergentes et alternatives. Malheureusement, à ce jour, nous n’avons toujours aucune demande précise du groupe. Uniquement des tentatives d’occupation de locaux en rénovation et des tracts vengeurs.

JLR 7 février 2011

Plus d'informations sur les incidents sur http://louvaincitoyen.blogspot.com/2011/02/louvain-la-neuve-un-village.html

4 commentaires:

  1. Pierre-Stéphane Schmidlet22 avril 2012 à 16:55

    MENTEUR MENTEUR MENTEUR

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  2. Dans notre quartier à Louvain-La-Neuve (biéreau), on nous a imposé des aménagements et des infrastructures sans jamais nous consulter. Pourtant, un échevin Ecolo habite dans le quartier David da Câmara Gomes (Ecolo). Nous avons été mis devant le fait accompli. Jean-Luc Roland et l'échevin da Câmara prétendent que L'AH (Association des habitants) a été consultée.
    Nous ne savions pas que pour avoir le droit de s'exprimer sur le devenir de notre quartier il fallait s'affilier à l'AH. Cette organisation est tout à fait vénérable mais elle ne peut se substituer à la représentation des habitants et à leur participation que la commune est censée assurer.
    Le projet est passé sans problème et le quartier a tristement vu débarquer les buldozers sans comprendre ce qui se passait.

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  3. Pitié ne votez plus pour lui

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